Pour une histoire du "fait maritime, sources et champs de recherche

sous la direction de Christiane VILLAIN-GANDOSSI et Eric RIETH

Éditions du CTHS, 2001

Vous trouverez p. 191 cet article:



Hubert MICHÉA

Des mots pour l'art de naviguer

 

"Iay remarqué que le plus grand estude qui les a rendus ou fait devenir pilotes, consiste à dresser leurs routes à la manière antique, veue par veue & par apparence des promontoires , à l'aspect des chapelles, chasteaux ,tours, clochers & moulins à vent ou par cours de marées & par la couleur des sables de la sonde. Conformément à ce qu'enseignent les Routiers de Garcie Ferrande et du Capitaine Alfonse Saintongeois. Mais du ciel et des mathématiques ils n'estiment pas  en avoir besoin " écrivait  S. Cleirac. Ce jugement peu flatteur s'appuyait sur les tables de Toussains de Gouy, l'an 1635 dressées sur le vieux calendrier d'avant 1582 1.

  La navigation dans l'ancien monde ne s'est écartée de la  vue de terre, que dans des circonstances particulières. La longue visibilité de la plupart des îles de Méditerranée, les régimes de vents stables tels que les vents étésiens empruntés par les flottes de l'Ânonne, conduisaient  les bateaux à suivre les routes de la côte et des îles. Le voyage à Rome de Saint Paul 2 illustre bien cette pratique. Un millénaire plus tard le périple décrit au livre IV de la Sfera de Dati montre une pratique inchangée 3 .  Les "peripli" reflétent la pratique d’une navigation qui recherchait sa sécurité dans les connaissances sommaires de leur époque.

L'instrument de navigation, le plus ancien  dont nous ayons témoignage dans les ouvrages de langue française, est la sonde. " Que nus n'i getast d'une sonde" 4 . Cette sonde se mesure en brasses,  du bas lat. brachia. Plus tard, Jean de Lery 5 écrit : "La sonde étant un engin de plomb, fait à la façon d'une moyenne quille de bois, de quoy on joue ordinairement es places et jardins, percée qu'elle est par le bout le plus pointu, après que les mariniers y on passé et attaché autant de cordeaux qu'il faut, metant et plaçant du suif sur le plat de l'autre bout. Quand ils approchent le port, ou estiment être en lieu où ils pourront ancrer, la filantet laissant ainsifiler  jusqu'en bas, quand ils l'ont retirée, s'ils voient qu'il y ait gravier fiché et retenu de cette graisse, et si elle ne rapporte rien ils concluent que c'est fange ou rochier.... "La sonde appelle leplomb.               C'est la plommée  chez Joinville. Philippe de Mézières 6 écrit : "la dicte nef avoit un grant plom pesant, atachie à une soutille corde de milepas de long, lequel plom gecte en la mer et jusques au fonsquant en navigant on avoit perdu la congnoissance de la terre  "

  Les directions de marche étaient alors celles de vents dominants locaux.  Les vents latins sont appelés : Septentrio (N), Aquilo (NE), Subsolanus (E), Vulturnus (grec, Euros) (E/SE), Auster (Notos) (S), Leukonotus (SSO),   Africus (OSO), Favonius (O), Corus (0N0),  Traskias (NNO). Nous les retrouverons sur les roses de Diego Homem avec les lettres T tramontana ,  G  gregal ,  L levante S , sirocco;  O pour le Sud,  A pour Sud-ouest ,  L  lebeig, liebeccio, qui deviendra, plus tard, garbin (le gharbi  marocain, de gharb, Ouest en arabe), P ponente, M mestral/magistro.   Le plus fréquemment cité dans la littérature est la Tramontaigne, dont Guyot de Provins écrivait :

"Li mariniers qui si navoient

Par celle estoile vont et viennent

et lor sens et lor voie tiennent"

Ces vents renvoient chacun à  un météore et à la direction moyenne, qu'il suit .  Plus tard, Fournier 7 affectera à la direction le mot run,  rhumes (du Noroît Rúm, "espace") et au phénomène physique, vent.

Dans  ces "peripli", la distance est  mesurée, si on peut dire, en journée de mer , à la rame ou à la voile, séparant abri côtier d’un autre, proche, où on trouve de l'eau douce8.

Ptolémée avait jeté les bases de ce que, mille ans après lui, les Italiens appelleraientToletta di Matelloio , en français le marteloire .Ses travaux, comme ceux des géographes grecs, résultent d'une conception rationaliste du monde, ordonné dans une perspective globale, très éloignée des préoccupations des navigants. Il  débite les angles en degrés, minutes, secondes. Il a montré que le produit (qu'il appelle rectangle) des diagonales d'un quadrilatère inscrit est égal à la somme des produits (rectangles) des cotés opposés du quadrilatère.  Il établit une table des cordes qui sous-tendent les arcs de cercles. Les procédés graphiques, que Ptolémée  employait,  furent utilisés en navigation astronomique par les Portugais et les Espagnols un millénaire plus tard 9 .

  La connaissance de la déclinaisondu soleil et des astres a conduit à la notion de latitude, notée sous le vocable climat . Une tentative de représentation du monde sur une surface plane devient possible lorsque chaque point  géographique est défini par sa latitude et sa longitude. La Géographie  restera pendant des siècles la référence des érudits au Moyen-Âge. Nous ne retrouvons des traces d'usage nautique de ce savoir qu' au temps des Croisades.

  La mécanique céleste permettait la mesure du temps : jour, heure et ses divisions sexagésimales, en minutes etsecondes qui rythment encore notre temps solaire. Ce temps civil renouvelle les années selon le calendrier Julien de 365 jours et un quart, organisé en trois années de 365 jours suivies d'une autre dite bissexte, de 366 jours. Malgré la réforme grégorienne , nous sommes encore redevables à l'Antiquité de notre organisation temporelle. 

 La  mesure du temps, quelque imparfaite qu'elle eut été, permit de quantifier des écarts en longitude. La différence de l'heure locale à laquelle on observait des éclipses permettait d'en avoir une idée.

Tous ces termes vont se trouver dans les textes rédigés en langue latine puis seront repris en français. Ils sont la source du vocabulaire dont nous faisons encore usage  en navigation astronomique.

Le Moyen Âge

  Avec le développement des transports militaires vers l'outre-mer au temps des croisades, l'usage nautique de la pierre d'aimant apparaît dans la littérature.  Guyot de Provins, vers 1190, écrit : "en un festu l'ont fichée".  Il emploie d'ailleurs le terme d'aiguille11 . On lit aussi sous la plume de Gauthier d'Espinois :

"Tous autresi comme l'aimant déçoit"

l'aiguillette par force de vertu

A dame tot le mont retennue

qui sa beauté connoit et aperçoit"

Tandis que Bruno Latini, vers 1260 dans son Trésor, : écrit "nagent ils à tramontane devers septentrion... prenez une aiguille d'aymant, ce est calamite, vous trouverez qu'elle a deux faces l'une gist vers tramontane , l'autre gist vers l'autre" . L'autre c'est le Sud, le zouhour  des Arabes qui nous a donné le sur/sul espagnol et sans doute notre sud.

   L'aiguille aimantée apparaît en même temps que la carte à marteloire 12 . Sans magnétisme point de carte, sans carte à quoi servirait l'aiguille?  L'opérateur doit pointer la carte avec deux compas.  Est-ce l'origine d'un transfert du terme calamite, vers celui de compas?  En 1298, on lit dans une édition de Marco Polo : "En ceste mer de Inde a 12700 ysles selonc que  moistre le conpas  (carte sur laquelle on se sert des compas) et la scriture de sages Mariniers" 13

En 1575, lorsque Thevet écrit : "La boussole ou compas de mer", il montre que compasa commencé d'évoluer. En 1603, Guillaume le Nautonier, dans Mécometrie de l'aymant,  propose de déterminer la longitude par la déviation magnétique. En 1643, Fournier  écrit : "Par ce mot de boussole, que nous appelons d'ordinaire quadran, & sur la Méditerranée, calamite, (noter la dualité de mots pour quadrant) j'entends un instrument duquel les Mariniers se servent pour se conduire sur mer, par le moyen d'un fer aimanté qui est dedans et qui se tournant vers le nord, leur montre quelle routeils tiennent. Nos anciens François la nommoient marinettecomme  nous voyons dans les Antiquités de Faucher, lequel au livre de l'Origine de la langue et de la poésie françoise, rapporte les vers que Guyot de Provines (sic)  composa environ l'an 1200 ou peu devant" 14.  La boussole comprend  dès lors unerose de carton marquée de runs, qui porte une aiguilledans le centre de laquelle est pratiquée une chapelle destinée à la soutenir sur unepoincte dans une boeste  d'airain tenue par des balanciersàgonds .  Lesaymantsont déjà des pôles etunéquateur. Le tout doit être dans un boestier sans fer. L’ensemble est placé dans un habitacle,ou bitacle,  de l'italien,  bitaccia, aussi appelléegesole.15 .  Fournier montre comment on vérifie la déclinaison de l'aymant par les amplitudes ortives ou occidives du soleil ou des étoiles, données par les tables delever,16. La carte du compas ou rose, est ornée d'une fleur de lys  qui marque le nord 17 . Fournier décrit  encore les cardans  (anglais guimbals) qui portent la boussole dans son habitacle qui commence à  se substituer au terme de boussole, lequel tend à désigner l'ensemble habitacle-compas, avant de désigner l'instrument dit de nos jours "boussole d'orientation" . Le timonier gouverne sur un point de la rose qui correspond à l'un des trente deux vents dont elle est divisée. La quille du vaisseau est matérialisée par une ligne de foi.  Bonnefoux et Paris indiqueront plus tard : "ligne de foi est la ligne qui, sur les instruments à réflexion, passe par le point zéro. Dans une boite à compas de route c'est la ligne noire qui indique la direction du navire 18.

Compas et cartes à marteloires permettront de faire canal,19 c’est à dire faire route par la haute mer au delà de la vue des côtes, aussi bien en Méditerranée que pour la traversée du golfe de Gascogne. Plus tard on fera des points sur une carte en procédant à des relèvements. Ce que Bourdé de Villehuet explicitera : " Relever  avec le compas c'est observer à quel point reste l'objet qu'il faut relever" 20. Boussole survit dans le langage maritime au delà de 1813 puisque C. Romme écrit  à cette date que " posée en un point quelconque d'un vaisseau, elle participerait à tous ses mouvements et  c'est pourquoi les marins ont imaginé de la suspendre au centre de deux cercles concentriques de cuivre qu'on nomme balanciers, gimmals,  et par ce moyen elle conserve à peu près sa position horizontale" 21

Au cours des grandes traversées océaniques les pilotes s'aperçoivent vite que le compas n'indique pas toujours exactement le nord. On appellera déclinaison l'angle qui sépare le nord indiqué par le compas de la direction du nord géographique marquée par l'étoile polaire. Fournier dit que l'aymant décline22 . Longtemps on appelle aussi la déclinaisonvariation.  Bouguer et La Caille, 23 confondent encore les deux termes "De la  déclinaison ou variation de la boussole."

C'est vers 1813, que l'on voit chez C. Romme  les deux mots prendre chacun leur valeur actuelle: "Déclinaison mesure l'angle qui est formé entre la direction du Méridien et celle de l'aiguille aimantée. Les marins donnent ordinairement à cette mesure le nom de variation24Il ajoute que les astronomes la nomment  déclinaison magnétique. On ignore encore à cette époque  l'influence des fers du bord. La construction de navires en fer fera discerner ce qui revient à chacun et conduira à  compenser  les compas. La formule variation = déclinaison + déviationdeviendra universelle. Déviation désigne désormais  le supplément de variation causé par le champ magnétique propre du navire qui porte le compas que l'on observe.

De l'astronomie nautique portugaise au siècle des Lumières

  La pratique d'une navigation hauturière faisant appel à l'astronomie fait apparaître des concepts et des mots nouveaux ou d'un sens adapté.  La navigation  repose sur une observation attentive. La tentative d'explication rationnelle ne vient qu'ensuite. G.Fournier insiste avec justesse sur ce point. La science nautique s'attache à  noter ce que l'on a fait afin de pouvoir le répéter. Tous doivent appliquer une même méthode.  C'est la raison pour laquelle on tient un journal, en anglais, Log Book. L'étude, à posteriori, de ces journaux permettra de donner des instructions pour refaire le même trajet 25. . En Espagne Escalante de Mendoza et Alonzo Chaves, prescrivent la tenue d'un journal. En France le dépôt desjournaux au greffe de l'Amirauté, est prescrit par l'Edit sur l'Amirauté, de 1584, et répété par l'Ordonnance de 1681. Le renard est destiné à conserver la mémoire des routes et distances parcourues pendant un quart, afin que le lendemain le pilote puisse le transcrire au journal et en tirer une nouvelle position estimée sur la carte. Fournier distingue les termes depoint, carte à grand poinct, carte à poinct commun, carte réduite, ou par route et latitude,  estime, papier journal 26. La déclinaisonest aussi la hauteur du soleil au dessus de l'équateur céleste. Fournier utilise également les termes prendre hauteur, cinglage,  run,  route 27, dériver.  Il décrit le loch, celui de Vitruve, celui aussi de W. Bourne ,28  qui permet d'approcher le cinglage du vaisseau. Il réalise une table des loxodromies. La latitude observée corrige celle que vous avez estimée. 29. La carte est munie d'une échelle de distances. On l'utilise pour le respect à la ligne  de son zénith.30. C'est à dire pour noter les distances en latitude. Leroutier devient alors, la forme moderne du périple antique. Le terme apparaît dans Aubin :31Retier," C'est un livre qui par ses cartes marines, les aspects des côtes qu'il détaille et parfois dessine, ses observations sur les divers parages de la mer, donne des instructions pour la route des vaisseaux"  Si le terme est récent la chose ne l'est pas. Frézier, dans son Voyage à la mer du Sud , fait usage de Pieter Goos32, du nom d'un éditeur hollandais de cartes et routiers, qui sont les ancêtres de nos Instructions nautiques.Cleirac décrit le travail du pilote: " Il étend sa carte marine  de plat sur son bureau, prend son journal pour lire les routes qu'il a fait & sous quels rumbsde vent il les a tracés & avec deux compas méchaniques  (noter l'adjectif qui tient compte de l'usage du mot compas pour désigner la boussole)un en chasque main il promene  le pied de l'un compas sur la carte & sur les rumbs des vents qu'il a suivy pour le temps qu'ils l'ont servy & l'espace ou lieues qu'il les a seillez depuis qu'il est entré en pleine mer, de l'autre main l'autre compas ouvert & courant au degré d'élévation ou proximité de la ligne de la distance trouvée au zénith, en ceste opération lorsque les pieds de l'un et de l'autre concourent en un point c'est en ce point ou situation que le navire flotte.."  33

  S'il faut une carte qui marque les routes que l'on transcrit aux  journaux, il faut aussi des observations astronomiques. Dès 1371, selon Mandeville, l'usage de l'astrolabe semble établi sur certains navires 34 : "J'ai regardé  à l'astrolabe que la Tramontane était à cinquante quatre degrés de hauteur  ". Il s'agit vraisemblablement d'un astrolabe  planisphérique. L'imagination de Mandeville peut avoir prêté aux mariniers l'usage d'un instrument, connu mais pas encore adapté à un usage à la mer.  En revanche, l'astrolabe nautique abondamment décrit par Portugais et Espagnols est ordinaire au début du XVIe siècle. Sa nomenclature dérive de celle des astrolabes planisphériques. On trouve en français : "En sorte que l'on puisse faire entrer les rayons  (du soleil) par le pertuis de la lidade" 35 . La nomenclature de Cleirac est riche sur ce sujet : " L'astrolabe pour la navigation est de bronze ou de potin son alidade, les pinnules sur icelles le cloule chavalet ou l'écrouesont de semblable métal & sert à chercher sur le limbel'élévation du soleil" 36.  Aubin également le détaille : "L'instrument est composé d'une grande pièce de cuivre plate, ronde sur les bords, garnie d'un anneau pour la tenir suspendue & d'une alhidade ou règle mobile, qui porte deux pinnules, c'est a dire deux petites plaques de cuivre, percées, chacune d'un petit trou, appelé dioptre, pour recevoir le raïon du soleil, ou pour conduire la vue jusque aux étoiles, quoi qu'on ne  s'en serve guère que pour le soleil...  Ceux des pilotes n'ont que trois ou quatre cercles concentriques: l'un est divisé en quatre quart de nonante, pour prendre la hauteur; l'autre en trois cent soixante cinq parties pour marquer les jours de l'année; & l'autre en douze fois trente degrés , pour marquer les signes du zodiaque. Notre pilote hauturier ne manquait pas de prendre hauteur sur l'heure de midi et pour faire son observation plus exacte, il se plaçait au pied du grand mât parce que c'est l'endroit du vaisseau où il y a  le moins de balancement. L'astrolabe a été rendu commun aux pilotes par Rotheric & Joseph, médecins de Jean second Roi de Portugal; & par Martin de Bohème, tous trois des plus habiles mathématiciens de leur tems." 37 ; tandis que Desroches se borne à en donner une définition : "instrument gradué avec lequel on prendla hauteur des astres au dessus de l'horizon " . En 1773, Bourdé de Villehuet,  fait d'alidadeune entrée : "C'est une règle mobile sur le centre de l'Octant; elle sert à marquer sur le limbe de l'instrument, les degrés & minutes dont l'astre est élevé sur l'Horizon  "38 . Le terme alidade qui évolue sera donné plus tard  à un instrument de visée, monté sur un compas permettant de mesurer le relèvement d'un point, ou son gisement par rapport à l'axe du navire. La précision d'un astrolabe de 14 centimètres de diamètre permet d'estimer le quart de degré. Cela correspond à 25 milles nautiques en latitude. Il faut trouver mieux. Le bâton de Jacob , dont on attribue l'invention à Levi Ben Jacob , médecin d'Arles, au temps de Saint-Louis, était bien connu et couramment utilisé par les marins espagnols et portugais. L'engin sert à mesurer la hauteur de l'étoile polaire au dessus de l'horizon. Les contretypes que j'ai réalisés et les observations que j'en ai déduites indiquent que pour des hauteurs d'astres supérieures à 30° la précision dépasse difficilement le quart de degré mais que pour des latitudes  intertropicales un observateur entraîné peut atteindre le  dixième.  Le Kamal de l'Océan indien fait appel au même principe géométrique. Une verge ou flèche graduée porte un traversin ou curseur  que l'on fait coulisser. Fournier 39 dit que les matelots les appellent marteaux. Fournier précise : L'arbalestille, en italien Balestra, en Espagnol Balestilla est un bâton gradué ou rayon d'astronomie pour chercher les hauteurs.... Il y a deux sortes de usage d'icelle par la lumière ou par les ombres qu'on dit à l'Anglaise. La règle ou le bâton sur lequel les degrez sont marquetez est nommé la Flesche. Les traversans qui courent le long de la règle sont les croixou marteaux au bas bout desquels s'ajuste la visièrede cuyvre ou de leton & les costés du plus petit traversant, advancent deux courbeauxde marphil & sont pour opérer à l'anglaise & par ombre. " .  Romme  écrit : "bâton astronomique, oude Jacob ou flèche, arbalestrille, angl. Jacobs staff, esp. Baculo, mais il n'est plus d'usage et sa description deviendrait superflue. ". Il n'y avait pas longtemps....  Car l'arbalestrille du Musée de la Marine, (n° inv. 11 NA 5), réalisée par Jacob Van Keulen, date de 1776, et porte le numéro 15 dans sa série. Le  quart de nonantetire son nom de son ouverture (22,5°). En anglais on le nomme Back staff,  parce qu'on l'utilise dos au soleil. On le trouve en France sous le nom de quartier de Davis, en provenance du  Seaman's secret  de John Davis, 1595. En1773 Bourdé de Villehuet, dans le  Dictionnaire de Marine le décrit ainsi : "C'est un instrument formé de deux arcs de cercle de différents rayons, tracés du même centre, montés dans le même sens, l'un au dessus l'autre en dessous d'une pièce de bois carrée, longue de deux pieds environ et de toute la longueur du rayons du grand arc de cercle qui est au dessous. Le petit arc est de 30 degrés & le grand de 60. Le premier est divisé en degrés, le second de dix en dix minutes avec des transversales  (ancêtre du vernier)qui donnent la minute assez exactement. On place sur le petit arc,  à un degré fixe, un petit marteau portant un verre lenticulaire. On met un marteau à ouverture horizontale au bout de la branche du montant qui sert de base à l'instrument & sur lequel est le centre des deux arcs. Tournant le dos au soleil, on fait concourir un pointcentral lumineux partant du verre, représentant le soleil sur un cercle, d'une ligne  de diamètre, placée sur le milieu du marteau, avec le rayon visuel de l'oeil qui est placé sur un marteau à pinnule mobile que l'on fait courir sur le plus grand arc de cercle jusqu'à ce qu'on voie exactement l'horizon par sa pinnule & par la fente qui est placée sur le marteau fixe, sur lequel répond le disque du soleil. Ensuite comptant les degrés & minutes marqués sur le grand arc & les ajoutant à ceux du marteau à verre, placé sur le petit arc, on a le nombre de degrés que le soleil est éloigné du zénith d'où on conclut la Latitude par la connoissance de la Déclinaison de l'astre." 40 La précision  de cet engin est limitée par le rayon du petit secteur, comparable à celui des octants. Mais la  précision des visées est améliorée par une loupe et celle des lectures par l'échelle proportionelle, qui deviendra le nonnius ouvernier.

Si la mesure de la hauteur d'un astre s'affine celle du temps  se précise.

  L’écoulement du temps se mesurait, pour ce qui est des heures en service, au moyen de sabliers qu'on retournait à l'instant précis où ils étaient entièrement vidés. Du moins en théorie car les fraudes étaient courantes et cela donnait ceci : "On se sert, dans les vaisseaux d'horloges de sable qui durent une demi-heure; et les timoniers ont soin de les retourner huit fois pour marquer le quart, qui est de quatre heures, au bout desquels la moitié de l'équipage relève celle qui est sur le pont. Or il est assez ordinaire que les timoniers voulant chacun abréger leur quart tournent cette horloge avant qu'elle soit entièrement écoulée. Ils appellent cela manger le sable.L'erreur qui résulte de ce petit tour d'adresse ne se peut corriger qu'en prenant la hauteur du soleil  "41 La mesure du temps passé ne pouvait se satisfaire des  montres et horloges sablières. La précision de la mesure du temps commande celle l'astronavigation. Lenocturlabe "est un instrument dont on se servait autrefois pour trouver à toutes les heuresde la nuit, combien  l'étoile du nord étoit au dessus ou au dessous du pole" 42 . La précision  de cet appareil ne devait pas dépasser le quart d'heure. Cela représentait 4 degrés de longitude. L'anneau astronomique  n'est pas un instrument nautique. Celui qui a été trouvé à bord du San Diego est muni de cercles de hauteur et cercle de déclinaison,  d'une boussole, fixée par des tourillons, d'un cercle azimutal.Il est probable que cet objet que l'on retrouve décrit par G. Fournier qui en prête la conception à Coignet, fut utilisé pour tenter une approche de l'heure sidérale locale d'éclipses, occultation, conjonctions qui, visibles de partout sur la terre, et prévus par des tables permettaient d'approcher l'écart en longitude avec le méridien d'origine. Quand on sait que  l'erreur de la longitude des Philippines fut de l'ordre de 20 degrés on constate,  et l'intérêt de la recherche dans ce domaine, et son dénuement à cette époque.

  Avec l'amélioration des mesures, les heures et  minutes de Ptolémée sont quantifiées, à bord,  avec plus de précision que jusqu’alors . Nous aurons désormais le temps du soleil,  le temps du soleil moyen, le temps sidéral . L'Équationdu temps ( qui sépare le temps du soleil de celui d'un soleil fictif de mouvement supposé uniforme, utilisable par les montres mécaniques) est expliquée par Fournier 43. La déclinaison (astronomique) du soleil et des étoiles ne doit pas être confondue avec celle du compas. G. Fournier  regrette que Tycho-Brahé n'ait pu obtenir  d'horloges  justes.  Il montre par de nombreux exemples le parti qui peut être tiré de l'observation d'éclipses pour donner une évaluation de l'écart en longitude de deux observatoires. Le principe des distances lunaires est clairement exposé. Le problème des chronomètres est donc bien posé dès ce temps là. 44 . La mesure du temps, jointe à l'appréciation des distances, nous mènent à la notion de la vitesse. Le loch, de William Bourne est étudié par Vial du Clairbois. La planchette porte le nom de bateau . La longueur qu'on doit mettre entre les noeuds de la ligne de loch est objet de controverses. Frézier, s'étend longuement sur cette question en 1713 lorsqu'il tente de comprendre les divergences en longitude qui ressortent de l'estime et les observations en longitude faite à terre au moyen des occultations des satellites de Jupiter.45 Il faut attendre le siècle des Lumièrespour que le calcul infinitésimal, les logarithmes, (Napier 1590) donnent à la navigation un tour scientifique qui dans les premiers temps répugne aux officiers de vaisseaux.

  La mesure du temps va de pair avec la généralisation des instruments destinés à l'astronomie et celle des chronomètres. La nomenclature devient plus riche, plus précise. Bonnefoux et Pâris, 1855,  distinguent : heure du bord, heure de Paris. Leur comparaison permet le calcul d'angle horaire d'un astre dont les coordonnées sont indiquées dans l'almanach nautique  qui devient Connaissance des Temps. L’heureest ditesolaire vraie, solaire moyenne. On calcule l'angle horaire du soleil  moyen.  La différence entre le temps moyen et le temps vrai se nomme équation du temps(comme chez Fournier).  Heure astronomique, heure astronomique sidérale, quantifient le temps sidéral.  A bord des navires de guerre apparaît l'heure de l'observation.

  Les appareils à double reflexion et lunette  rendent tout cela possible. C’était nécessaire. L'octant , conçu par Hadley , (1731-1732), sur une idée d'Isaac Newton, est muni d'une lunette de Galilée. Il couvre 1/8° de cercle, d'où son nom.  En 1773 Bourdé Villehuet, le décrit ainsi : "Ou quartier de réduction »  (ne pas confondre avec le quartier ci-après).  »Un Limbe de 45 degrés peut suffire pour marquer 90 degrés; puisque chaque demi-degré vaudra toujours un degré entier par le mouvement simple du grand miroir  placé sur le centre de la lidade qui doit marquer les degrés sur le limbe qui donne le nom à cet instrument parce qu'il n'est que la huitième partie du cercle dont la lidade serait le rayon."  Il renvoie , par ailleurs, à La Caille Traité de navigation  et  au traité de Du Bory 46 . Le Limbe et  l'Alidade de l'astrolabe s'adaptent au nouvel instrument. C. Romme peu après décrira le sextant (1/6° de cercle) comme "destiné au même usage que l'octant dont il ne diffère que par l'étendue de son arc qui est de 60°."

Octants et sextants seront munis en outre  d'un vernier, de miroirs auxquels s'ajoutent lesverres colorés qui permettent de filtrer l'intensité de la lumière reçue de l'astre observé.Les perpendicularités de ces miroirs seront vérifiées et ajustées au moyen de vis de réglage en perpendicularité.  En 1850, Bonnefoux et Pâris détaillent la nomenclature de ces nouveaux instruments en particulier du vernier qui permettra la lecture des dixièmes de minutes d'arc que seuls ces nouveaux appareils permettent d'espérer :  "Vernier ou Nonnius, échelle qui sert à apprécier les parties d'une minute de degré sur les limbes des instruments à réflexion. La construction de cette échelle est due à notre compatriote Pierre Vernier qui l'inventa en 1631. Nonnius en répandit l'usage. Hadley n'appliqua pas le vernier lors de l'invention de l'octant mais y appliqua une échelle proportionnelle. Ce ne fut qu'après sa mort, en 1742, que le vernier fut substitué à l'échelle proportionnelle"   47. Ces appareils comportent, comme tous ceux que nous construisons, une erreur. Une nouvelle expression apparaît l' erreur instrumentale. Une autre se précise : la collimation, action de faire coïncider le bord d'un astre avec l'horizon ou avec le bord d'un autre astre. Ces appareils à visée optique permettent d'observer le bord du soleil et de tenir compte du demi-diamètre de l'astre, soleil ou lune, qui est de l'ordre de 15 minutes d'arc. On peut enfin tenir compte de la dépression de l'horizon dont  Fournier  écrit  : "de la hauteur de l'oeil , scavoir s'il faut y avoir égard  " 48.  Bouguer & La Caille, Nouveau traité de navigation et pilotage, Paris, 1760 ,  la nomment inclinaison de l'horizonet Romme,  abaissement de l'horizon.  Il en est de même de la réfraction astronomique dont Fournier donne une table  et dont Bourdé Villehuet  écrit :  C'est un détour des rayons visuels qui nous fait voir les astres plus élevés qu'ils ne sont effectivement, sur tout lors qu'ils sont près de l'horizon, car alors ils nous paroissent 32 à 33 minutes de degrés plus haut, & lorsqu'ils sont au zénith il n'y a point de réfraction.  Vial du Clairbois, se réfèrant aux expériences d'Hauksbee sur la réfraction causée par de l'air comprimé, rappelle lestables de réfractionde l'abbé La Caille  qui mesure la réfraction en fonction de la température et de la pression de l'air atmosphèrique. Il ne s'agit plus ici que de quelques minutes d'arc.  La Caille au Cap a montré qu'on peut sans danger pratique se servir d'une même table de réfraction au Cap et à Paris. Fournier avait proposé une table des parallaxes du soleil. Vial du Clairbois écrit sur ce sujet : "C'est la différence entre le lieu où on rapporte un astre vu de la surface de la terre, & le lieu de cet astre vu du centre... Avant que M. Halley eût appris aux astronomes que  le passage de Vénus sur le Soleil est la circonstance la plus favorable pour déterminer avec exactitude la parallaxede cet astre, il fallait pour la découvrir trouver celle de Mars ou de Vénus & c'est ce dont s'étaient occupés les plus habiles astronomes. M. l'abbé La Caille en fit  un de ses objets lors de son  voyage au Cap de Bonne Espérance. Après avoir comparé les observations qu'il fit de Mars en septembre et octobre 1751, avec celles qui furent faites en Europe dans le même temps, et les avoir réduites au 14 septembre jour de l'opposition, il trouva un milieu entre 27 résultats compris entre 24" & 34 " pour la parallaxe horizontale de Mars. Ainsi la distance de Mars à la Terre étant alors à celle du Soleil comme 3841 à 100047 il en déduisit que la parallaxe du soleil devait être de 10, 38 ".

Toutes ces corrections que Fournier avait clairement entrevues ne devenaient observables et ne pouvaient être incorporées aux calculs de navigation que lorsque les appareils à double réflexion furent mis au point.

Cette navigation plus scientifique permettait d'affiner aussi des notions traditionnelles.  C'est ainsi qu'on voit  se préciser la dérive que G. Fournier avait déjà entrevue. Desroches, en 1697, précisait d'une formule lapidaire :  "se dit de la différence , qu'il y a entre le rumb de vent où l'on va  à celuy où l'on veut aller"  et en 1732 le  Traité de navigation de  Berthelot précise que  "c'est l'angle qui se forme par la rencontre de l'air (sic) de ventoù le bâtiments présente le cap, & celui sur lequel il dérive... on l'observe avec la boussole" 49 . En  1736, Aubin dans son Dictionnaire de marine,  indique : " C'est le biaisement du cours d'un vaisseau qui ne porte pas à route... la marée, les courans  & le vent donnent de la dérive au vaisseau" . On ne savait pas encore différencier ce qui revenait à chacune de ces causes déjà  identifiées. Si la notion de route et celle de correction due à une dérive se précisent, il faut tenir sur la carte un meilleur compte du chemin fait est-ouest. Le quartier de réduction est un abaque  utilisé pour déterminer le chemin parcouru en latitude et en longitude lorsqu'on connaît le nombre de milles parcourus à une route  et à une latitude moyenne données.  Il convertissait également ce qu'on appelait les lieues majeures en lieues mineures. Il ne fallait pas confondre ce quartier avec le quartier anglais encore en usage à cette époque. Le cercle à réflexionou cercle hydrographique de Borda fut réalisé pour mesurer de grands angles entre objets situés sur une ligne oblique ou horizontale. Il permettait la mesure des distances lunaires  séparant la lune d'un autre astre, et ainsi de connaître le temps absolu et par comparaison avec le temps local de déduire la longitude de l'observateur. Il resta en usage, après la mise au point des chronomètres, pour les levées hydrographiques.

Le besoin de déterminer la longitude exigeait la réalisation de garde temps fiables. Réalisés dans la seconde moitié du XVIII° siècle, leschronomètres se différencient des montres qui dès lors vont être des engins de bord servant de relai entre l'observateur et les chronomètres qui seront conservés dans un habitacle, dans des boîtes suspendues à cardans. Ces montres deviendront de nos jours des compteurs.  Les chronomètres sont munis de clefs destinées à assurer leur remontage quotidien. Les rations de l'équipage ne sont délivrées que lorsque l'officier des montres certifie avoir procédé à l'opération. Ils seront munis de compensateurs de variation de la température.

 

On voit combien la démarche de nos marins a été récurrente. Il y a une quarantaine d'années , Mao Tsé Tung la formulait ainsi : "aller de la pratique à la théorie et de la théorie à la pratique". Cette itération a été ponctuée par la création de mots qui devaient désigner des  objets ou des notions dont l'usage s'imposait, tandis que d'autres mots dont l'objet n'avait plus d'usage disparaissaient (calamite). Certains ont été affectés à de nouvelles notions. (cadran, quartier, compas, dérive, déviation, déclinaison). D’autres, comme le quartier de réduction ont couvert deux objets différents à une même époque.

D'autres enfin comme plomb et sonde ont connu une vitalité étonnante qui va de pair avec une pratique inchangée mais encore utile de nos jours.  Quant à la marinette,  elle a refait surface au cours des deux guerres mondiales pour désigner les auxiliaires féminins de l'armée de mer. Prenant en charge les tâches que leurs camarades masculins exécutaient à la mer, elles assuraient, comme la marinetted'antan, la sécurité de ceux qui étaient en mer.

 

34450 ca  de texte + 3130  ca de notes.

1 S. Cleirac, Us et coutumes de la mer, Bordeaux, 1661, p. 486.

2Actes des apôtres, XXVI-XXVIII.

3 H. Michéa, A propos de la Sfera de Dati, in  Medieval Ships and the Birth of Technological Societies, Malte, 1991, vol II, p. 246-257.

4  Circ. 1185,  Conte du Graal.

5 1576, Jean de Léry , Voyage au Brésil,  éd. Michel Contat, Lausanne, 1972, p. 266.

6 Ph. de Mézières, Le Songe du Vieil Pèlerin, Cambridge,1969.

7G. Fournier Hydrographie .

8Périple de la mer d'Erythrée, pour la Mer Rouge, d’un auteur anonyme et Sféra , de Dati, pour la Méditerranée.

9 Ptolémée, Composition mathématique et Géographie, trad. Abbé M. Halma, Paris, 1813 et 1828.

11 In H.J. Klapoth Lettre sur l'invention de la Boussole, Paris, 1854, p. 44.

12 B.N. Cartes & plans, Carte Pisanne  c. 1290.

13 Marco Polo.

14 G. Fournier op.cit., p. 423. et  399.

15 G. Fournier  op.cit., p. 403 et s.

16 G. Fournier,  op.cit., p. 421.

17  Alonso Chaves, 1520-38,  Espejo de Navegantes, Madrid, Museo naval, 1991, flor de lis .

18 Bonnefoux et Paris, Dictionnaire de la marine à voile.

19 Chabert, in  F. Marguet , Histoire de la navigation, Paris, 1933, p. 15.

20 Bourdé de Villehuet Dictionnaire de Marine, 1773.

21 C. Romme, Dictionnaire de la Marine française, Paris, 1813.

22 Fournier, op.cit., p. 418.

23 Bouguer Nouveau traité de navigation contenant la théorie et la pratique du pilotage,  1760, p. 67.

24 C. Romme, Dictionnaire de la Marine françoise, Paris, 1813.

25 Fournier, op.cit., p.  p. 556.

26 Fournier, op.cit., p.  555-557.

27 Fournier, op.cit., p.  550.

28   En angl. log, in  William Bourne, à qui nous sommes redevables de la première représentation de cet appareil.,   A regiment for the Sea  ,1574,  Hakluyt Society,  second series n°CXXI, 1961.

29 Fournier, op.cit., p.  550

30 Cleirac , Us et coutumes de la mer, Paris,   p. 484.

31 Aubin, dictionnaire de Marine, Amsterdam 1702 : Routier; Graadboek. Een Streektafel boek met zee-karten.

32 A. Frézier, Voyage dans la mer du Sud, Paris 1716, rééd. annotée et commentée par H. Michéa, Paris, 1995, p. 49, n. 16.

33 S. Cleirac , op.cit.,  p. 484.

34Le livre de Jehan de Mandeville, Paris Belles lettres, 1994, p. 137.

35 Apian Cosmographie , Anvers, 1558.

36 S. Cleirac. op.cit.

37 Aubin op. cit. : Astrolabe, Sterre-lat-Kloot, Stere -Hoogt-meter.

38  Bourdé de Villehuet, Lorient,1773, Manuel des marins.

39 Fournier, op.cit.  p. 376.

40 Bourdé de Villehuet, Dictionnaire de Marine .

41 Duguay-Trouin, Mémoires, 1725,  in Mémoires pour servir à l'histoire de France,  ed.  MM. Michaud et Poujoulat, t. IX, p. 629.

42 Nocturlabe H 1742. (Musée de la Marine  n°inv. 11 NA 83)

Bourdé Villehuet, op. cit .

43 G. Fournier op. cit., p. 494.

44 G. Fournier op. cit. p. 474 et 468. 

45 Vial du Clairbois Dictionnaire raisonné de Marine, Paris, 1805.

A. Frézier, Voyage dans la mer du Sud, 1713, réed. annotée et commentée par H. Michéa, Paris, 1995, tout le ch. 1.

46 Bourdé Villehuet, Dictionnaire de Marine .

47 Bonnefoux et Paris, Dictionnaire de la marine à voiles, Paris, 1848.

48 G. Fournier op. cit. p. 502.

49  Berthelot, Traité de navigation , Le Havre, 1732  ,  p. 93 .

 

Dernière mises à jour de la page : mardi 14 mai 2019

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